LA GRANDE CORDEE : GRIMPER LES PLUS HAUTS MONTS D'EUROPE AVEC L'AVE
Entretien avec les dieux de l'Olympe...
L’idée et les débuts du projet
Je suis administrateur de l’Association Vinçennoise d’Escalade et de l’association Connaître les Syndromes Cérébelleux. Pour la première j’ai monté le projet Grande cordée dont le but est de gravir les points culminants de chaque pays de l’Union européenne. Pour la seconde dont le but est de faire connaître une maladie rare et de trouver des fonds pour la recherche médicale, je suis responsable du bulletin.
L’idée de faire une action commune, d’intégrer un ou des membres de CSC dans une étape de la Grande cordée me trottait dans la tête depuis un certain temps. L’année 2010 est l’année des 15 ans de CSC, 15 ans de luttes pour lesquelles il fallait vraiment marquer le coup.
Dans le bulletin de l’été 2009, je passe donc une petite annonce qui en gros disait : cherche volontaire pour aller gravir le mont Olympe à 2917m d’altitude. Voilà un objectif ambitieux, mythique et avec de l’allure. Et pas trop difficile d’après mes premières infos.
C’est ici que Denis Martin entre en jeu. A peine reçu le bulletin, il m’envoie un courrier pour se porter volontaire. Il sera le seul. Il faut dire que la maladie de Denis est une maladie dégénérative du cervelet, elle touche donc à des degrés divers, en plus de la parole, de la déglutition et de la préhension, une fonction indispensable à l’ascension d’une montagne : la marche.
Le voyage est programmé pour la Toussaint 2010. Un an à attendre, à se préparer et à se faire soigner : Denis s’est cassé 3 des 4 tendons de la coiffe de l’épaule dans une chute due à un fou rire. Pendant cette année nous nous échangeons des mails mais nous n’aurons pas l’occasion de nous rencontrer. Cela nous angoissait un peu tous les deux. Moi je ne savais pas quel était son état physique, son aptitude à la marche. Lui voyait passer des mails parlant de jumards, de coinceurs… et il se demandait à quelle sauce les grimpeurs allaient le manger.
Nous nous rassurions l’un l’autre. Denis me disait qu’il avait de l’endurance et moi je lui répondais que nous allions amener avec nous du matériel pour l’aider dans sa progression. L’objectif premier était le Mythikas, le mont Olympe mais nous n’aurions aucun remords à nous rabattre sur le Skolio, le sommet secondaire plus bas de 6 mètres mais beaucoup plus accessible. Le principal, pour moi, était qu’il fasse ce qu’il pouvait mais surtout qu’il rentre en un seul morceau.
La rencontre
Enfin tout est réservé, tout est prêt. Malgré les grèves, Denis trouve un train pour venir de Bayeux où il réside. A 22h00 nous faisons connaissance sur le quai de la gare Saint Lazare. Denis marche avec une canne mais l’allure est bonne. Je suis rassuré même si un peu plus loin, dans les couloirs du métro il chute sur la dernière marche d’un escalier. Un genou se tord un peu. Cela lui fera une petite douleur de plus pour notre ascension. Mais il semble rodé et cela ne l’effraie pas vraiment. Heureusement le reste de la route se passe sans encombre.
Nous discutons de choses et d’autres. Denis me fait part d’anecdotes touchantes sur ses instruments de musique. Il a notamment hérité d’une clarinette échangée durant la 1ère guerre mondiale lors de la trêve de Noël. Un soldat allemand qui ne pouvait plus en jouer la donna à un soldat français qui disposait d’un instrument de mauvaise qualité.
Le temps de fignoler nos sacs et tout le monde est couché vers 00h30 pour un lever à 04h30.
En route
Après un vol sans histoire, nous mettons une heure pour récupérer nos cinq voitures et nous goûtons la « désinvolture » grecque. Le loueur me demande de changer les essuie-glaces et de lui ramener la facture. Je râle, il fait l’effort d’aller à la station-service située à 30m. Nous sommes garés sur son parking. Dix minutes plus tard, j’ai deux beaux essuie-glaces tout neufs. Plus tard durant notre séjour, il nous faudra changer, sur une autre voiture, un pneu usé à en voir le jour à travers.
Ces petites péripéties terminées, il est 17h00 quand nous prenons la route pour Litohoro au pied du mont Olympe. 5 heures de route, la journée est longue pour les petits comme pour les grands.
Heureusement le restaurant est réservé. Nous y retrouvons Thierry et Christian qui sont arrivés la veille avec leurs filles. Enfin le groupe est complet : 25 personnes dont 9 enfants de 22 mois à 14 ans. C’est aussi çà la Grande cordée, un projet ouvert à tous, petits et grands, grimpeurs confirmés ou débutants.
L’accueil est fort sympathique. Nous connaissions l’Ouzo, nous découvrons maintenant le Tsipouro. Cet alcool à base de marc de raisin fera quelques adeptes. L’adresse est bonne et nous nous régalons de mets locaux servis à profusion. Nous avons de la viande pour deux groupes comme le nôtre. Notre premier contact avec la restauration grecque est réussi, les souvlaki, côtelettes d’agneaux et fromage blanc feront le régal du groupe tout au long du séjour.
Repos
Le lendemain est consacré au tourisme et au repos. Chacun émerge à son rythme. Petit déjeuner sur la terrasse, le mont Olympe se laisse voir un peu avant de disparaître sous les nuages jusqu’au soir.
Un petit tour sur la plage, quelques mots de Denis pour la caméra, quelques téméraires se jettent aussi à l’eau.
Il est trop tard pour aller grimper, surtout que j’ai oublié d’imprimer le topo que m’avait envoyé un grimpeur de Thessalonique. Alors tout le monde part visiter le site archéologique de Dion.
Au cours de cette promenade au milieu des ruines et des grenouilles, Denis fait connaissance avec le groupe. Le courant passe, on l’attend, on l’aide, on discute de tout et de rien. Même le mont Olympe se découvre 2900m plus haut dans une belle lumière de fin de journée. Plus l’échéance s’était rapprochée et plus j’avais réalisé que le pari tenté était beau mais aussi très risqué. Quelque soit son niveau de handicap, je me rendais compte à quel point Denis avait eu du cran pour venir se joindre à nous et partir à l’aventure dans un milieu qu’il ne connaissait pas. Peu de gens l’auraient fait, même valide.
En route vers le refuge
Le lundi 25 octobre, vers 8h30 le groupe part sous le regard d’Isabel et Méline les deux petites qui restent au camping avec l’une son papa et l’autre sa maman. Après diverses courses, nous atteignons le lieu-dit de Prionia. Situé à 1100m d’altitude, on y trouve un café, fermé le matin, un parking et notre muletier. Commandé par l’intermédiaire de Maria la gardienne du refuge, il nous attend, assis en fumant sa clope. Guère prolixe, la barbe en bataille et le cheveux ébouriffé, il ressemble à un authentique homme des bois. Nous lui laissons la majeure partie de nos sacs à dos, ne gardant que l’essentiel.
Il est environ 10h30 lorsque nous nous élançons sur le sentier. Bâtons de marche en mains Denis part d’un bon pas. Les enfants sont partis devant, nous pensions les revoir lors d’une pause mais ils vont marcher en discutant, en jouant et ils vont avaler les 1000m de dénivelé en 4h30 sans sourciller.
Un noyau de 5 personnes reste autour de Denis. Les premières minutes sont plutôt tranquilles : çà monte doucement, un pont en bois nous permet de traverser un petit torrent. Mais la pente se redresse assez vite, le chemin s’enfonce dans une forêt de hêtres. Si Denis avance bien, nous nous apercevons vite que la montée va être plus longue que prévue. Au bout de 2 heures, nous atteignons deux petits bancs abrités par des toits. Les enfants sont déjà repartis. Les adultes qui nous ont attendus, presque une heure, commencent à avoir froid. Après une petite pause, nous nous remettons en route, les altimètres sont désespérément pessimistes à peine 200 mètres de gravis.
Denis ne se démonte pas et repart vaillamment. Pendant 2 heures encore nous marchons dans la forêt. Les couleurs d’automne sont magnifiques. Le sentier est raide mais globalement assez « roulant ». Parfois des séries de marches viennent freiner notre progression. Devant l’obstacle Denis doit réfléchir, mettre le bon pied au bon endroit. Il ne peut pas prendre appui sur sa jambe gauche suite à sa chute dans le métro. Alors il doit s’arrêter, se positionner, positionner ses bâtons et enfin gravir la marche. Mais rien ne l’arrête, sa détermination est intacte. Seule changement depuis le départ les accompagnateurs de l’AVE doivent parfois le pousser un peu et lui tendre un bras sur lequel il peut s’appuyer. Les pauses sont rares et courtes, il ne faut pas se refroidir.
Après 4h de marche, nous sortons du bois. Les sapins vont remplacer les hêtres. Sur les pentes environnantes les arbres ont des couleurs magnifiques, du jaune à l’ocre en passant par tous les tons de l’orange.
Les nuages présents depuis un bout de temps finissent par lâcher leurs eaux. D’abord simple crachin, cela se transforme vite en une pluie drue et abondante. Elle rend la progression de Denis un peu plus difficile encore.
Pas facile de savoir ce qu’il se passe dans la tête de Denis. La bagarre était prévue pour atteindre le sommet, pas le refuge. Ses traits commencent à se marquer, les demandes de poussettes plus fréquentes mais son regard ne donne aucun signe d’angoisse ni d’abandon. Il avance à une cadence qui pour lui doit être infernale.
Les gens du groupe sont vraiment solidaires. C’était une de mes interrogations au départ, et je suis complètement rassuré. Tout le monde joue le jeu, aide et encourage Denis. Il est même parfois difficile de prendre un relais parce que certains y mettent tout leur cœur. C’est la plus belle page de la Grande cordée qui est en train de s’écrire sous une pluie diluvienne.
Le sentier déjà raide le devient plus encore. La roche devient plus présente. Une partie en dalle, maintenant glissante, on se presse autour de Denis, on le soutient physiquement et psychiquement. Et ce d’autant plus que la fatigue lui rend le contrôle de ses yeux plus difficile. Il souffre de diplopie : il voit double en permanence. Mais s’il s’est habitué à ce handicap en temps normal, après 4 à 5 heures d’épreuve physique, le trouble s’aggrave et sa perception de la profondeur est altérée.
L’altimètre progresse toujours aussi lentement. Enfin nous apercevons le refuge, il est à 150/200m d’altitude au-dessus de nous. Quelques avéistes, montés avec les enfants, arrivent pour prendre le relais autour de Denis. Complètement trempé, épuisé, il donne toutes ses forces pour atteindre son but.
Dernière ligne droite, en montée bien sur. Après 7h30 de marche, Denis entre dans le refuge sous les acclamations des enfants et des grands. Il est vidé mais ravi d’avoir été au bout de son effort. Lolotte et la Crevette (il y a beaucoup de surnom à l’AVE) le chouchoute : elles lui enlèvent chaussures et chaussettes et sa veste complètement mouillées. Notre normand est tenace, une demi-heure et un tsipouro plus tard, il a repris ses couleurs et semble frais comme un gardon.
Au repas, Maria la gardienne du refuge, nous apprend que le temps doit se lever le lendemain en milieu de matinée. Ouf ! Pas de départ à l’aurore. Denis ne sait pas trop ce qu’il fera demain. La nuit portant conseil, il décidera de rester se reposer. La décision est sage, notre ataxique est intrépide mais pas inconscient. Pour attendre le Skolio il y a 800m de dénivelée soit une journée quasi équivalente à celle d’hier avec la descente en plus. Et la descente Denis en a fait des cauchemars. Généralement elle est plus longue et plus difficile. Cela promet ! Mais je le rassure, la partie la plus pénible sera au début de la journée quand il sera frais.
Skolio et Mythikas
Nous prenons une photo de groupe devant le refuge avec la banderole CSC et Denis. Puis le groupe se met en marche vers le Skolio, le sommet secondaire beaucoup plus accessible pour les enfants. Le sentier ne laisse pas beaucoup de répit, il grimpe dur d’entrée. Les enfants sont moins fringants, les jambes sont un peu lourdes. Ca va chouiner un peu mais eux aussi ils vont aller courageusement jusqu’au sommet. 1800m de dénivelée en deux jours à 6 ans, la barre est haute.
Le soleil s’est découvert plus tôt que prévu et il fait chaud. Les premiers lacets serpentent à flancs de montagne. Aujourd’hui les altimètres s’emballent : 300m en une heure. Nous débouchons sur un plateau et devant nous apparaît une grande ligne droite ascendante qui mène directement à notre but. La montagne est une espèce de grand pierrier que le sentier coupe en deux. La pente se durcit encore. Les petits commencent à se faire porter ou à se faire tracter à l’aide de baudriers et de bout de cordes. Une dizaine de chamois nous fait oublier la difficulté de la marche. Ils se déplacent si facilement eux !
Après la pause déjeuner, sous un soleil radieux mais une température fraîche à cause d’un peu de vent, quelques petites plaques de neige, de la semaine précédente, apparaîssent. Vers 14h30 / 15h00 le groupe se reforme au sommet. Quelques boules de neige plus tard, nous déroulons la banderole de CSC et le drapeau de la Grande cordée. Photos, vidéos. Le panorama est grandiose. Il ne manque que Zeus et Denis. Je laisse à mon tour un petit mot sur le livre d’or du sommet. J’aurai du préparer une belle phrase du genre : « un petit pas pour l’homme… » J’écris finalement quelque chose de plus simple.
Il est tôt, il fait beau, nous avons gravi le Skolio et le Mythikas tout proche semble nous appeler tel les sirènes d’Ulysse. Sept d’entre nous partent à sa conquête pendant que les autres redescendent avec les enfants.
Arrivés à la pointe Skala, nous prenons quelques baudriers et une corde au cas où. Les photos des dalles terminales que nous avons vues n’étaient pas très explicites et nous ne savons pas à quoi nous attendre. De plus Alice n’a jamais pratiqué ce genre de randonnée sur terrain escarpé.
Nous commençons par une petite descente en diagonale sur des dalles. Rien de bien méchant pour des grimpeurs. Traversée, descente, un petit passage enneigé : ça passe bien pour tout le monde.
Nous sommes au pied des dalles. Elles sont un peu lisses au départ mais se transforment vite en marches. C’est effectivement, comme nous l’avions lu quelque part, du 2 maximum (cotation facile d’escalade). La dernière partie de l’ascension est raide mais facile même si l’ambiance est montagnarde et gazeuse. En quelques minutes nous prenons pieds sur le domaine de Zeus. La corde est finalement restée sagement sur les épaules d’Augustin.
Rephotos, revidéos, resignature dans le livre d’or. Laurence le dédie à son papa lui aussi atteint d’un syndrome cérébelleux.
Le retour se fait sans problème, sous une lumière superbe de fin de journée.
Retour à Prionia
Levée à 7 heures pour le petit déjeuner et la préparation à la descente. Tous les hommes sont debout pour encadrer Denis. Les femmes ont droit à une grasse matinée pour laisser dormir les enfants.
Denis a bien récupéré, la journée au refuge lui a été bénéfique. Il ne semble pas trop angoissé, pas de cauchemars ni de diarrhée cette nuit, à cause de ce retour qui lui parait plus dur que la montée. Il passe un baudrier qui nous servira à le retenir plus aisément quand son manque d’équilibre le fera basculer en avant ou sur les côtés. La technique s’avérera terriblement efficace si bien que nos regrettions de ne pas l’avoir utilisé à la montée.
Il est environ 8h30, lorsqu’il fait suffisamment jour pour se mettre en route. Nous saluons Maria, notre hôtesse, dont l’accueil fut parfait. Elle aussi veut sa photo avec Denis.
Dehors le temps a changé, au-dessus du refuge les montagnes sont dans les nuages. De la neige est tombée cette nuit, aujourd’hui le Skolio aurait été beaucoup plus pénible à atteindre et le Mythikas beaucoup plus dangereux.
La descente commence sur de bonnes bases, le rythme est bon. Denis a récupéré son deuxième genou, ses appuis sont meilleurs et le baudrier le rassure. Finalement il y aura peu à dire sur cette descente tellement elle nous a paru facile à côté de ce que nous attendions.
Denis se laisse aller à des confidences : sa détermination il la tient en partie du fait qu’il a vu sa mère atteinte par la même maladie, se résigner et attendre la fin assise sur sa chaise sans ne plus rien faire. Il ne veut pas vivre çà et veut aussi montrer à sa sœur qui prend le chemin maternel qu’on peut faire des choses malgré la maladie.
La descente se fait à une telle cadence que les enfants partis à 10h30 ne nous rattraperons finalement qu’à la fin du trajet. Nous pensions aussi arriver en même temps que les mules vers 17h00 finalement nous les attendrons à Prionia 1h30.
Malgré tout il fallait bien durcir un peu l’aventure. Les deux dernières heures se feront sous l’eau. Ce désagrément sera compensé par la découverte de salamandres sur le bord du sentier.
Enfin vers 15h30, radieux Denis arrive au parking. Congratulé par tout le monde, il se voit même remettre une couronne de buis, tel un héros antique. Tout comme CSC, cela fait 15 ans que Denis lutte contre la maladie. Il l’a fait durant ce séjour d’une manière exemplaire. Ce fut un exemple pour nous tous. Un exploit dédié à CSC et à tous les malades.
Les météores
Le séjour ne s’arrêtait pas là. Nous nous sommes rendus ensuite dans la région des Météores où des monastères sont construits sur des pitons rocheux. L’occasion de faire un peu de tourisme culturel et pour Denis de gravir encore quelques marches.
Les pitons rocheux, une espèce de pudding pas toujours très rassurant, se grimpent. Les membres de l’AVE se livrèrent donc à leur activité de prédilection : l’escalade. Des voies d’une quinzaine de mètres pour les petits et les grands mais aussi pour les volontaires des voies de 150m en plusieurs longueurs. L’engagement est important, il faut attendre longtemps, 5/6m le plus souvent, 10 ou 15m parfois, avant de voir le point suivant mais le décor est grandiose.
Nous avions prévu d’initier Denis à notre sport favori mais un accident nous y a fait renoncer. Attendant à l’entrée du camping, il se fait renverser par une voiture. Nous nous précipitons pour le relever, une éraflure à la cheville, un énorme hématome à la cuisse, un œuf sur l’avant-bras. Le fautif assume sa faute et emmène Denis à l’hôpital pour vérifier que tout va bien. Rien de cassé mais quelle belle frayeur!
La consultation nous parut un peu folklorique. Nous sommes entrés dans la salle alors que le patient précédent finissait de se rhabiller. Ensuite le toubib a demandé qu’on aille chercher une infirmière qui parle anglais. La dame de l’accueil est entrée à son tour pour râler parce que nous n’étions pas dans la bonne salle. Nous avons été un moment 9 dans la salle dont la moitié s’engueulait en conversations croisées.
Denis a vu son docteur en rentrant à Bayeux et tout va bien. Tsipouro et souvlaki doivent avoir des effets curatifs.
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