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ETAPE 3: SLOVAQUIE - Août 2006

Dernière mise à jour : 2 mai 2020

LA GRANDE CORDEE : GRIMPER LES PLUS HAUTS MONTS D'EUROPE AVEC L'AVE

 

Fugue slovaque en haut du Gerlach

En cette fin de juillet, après notre ascension victorieuse du plus haut sommet hongrois, nous plantons la tente au pied des Tatras, dans un camping de Tatranska Lomnica, en Slovaquie.

D’abord, deux ou trois randos d’échauffement tranquille, histoire d’aller boire une soupe et de voir à quoi ressemble les refuges slovaques. Et si les refuges sont, généralement, très beaux, malheureusement, les chemins qui nous y mènent nous montrent un triste spectacle. En effet, en novembre 2004, une tempête a ravagé la région. Tous les arbres sont brisés à la moitié du tronc ou déracinés et couchés par terre. Là où siégeait une immense et haute forêt, il n’y a plus que désolation. Et ce n’est pas la vue sur Poprad qui arrange le tableau. C’est une ville taillée à la hache communiste, des blocs de béton hideux aux pieds desquels s’étendent des garages privatifs tout aussi hideux. Un dépliant publicitaire montrait la photo d’un mur d’escalade, nous voulions le chercher mais notre niveau de slovaque et le peu d’attrait de la ville nous a découragé.


Les jours passent et les sommets sont de plus en plus souvent dans la brume. On nous dit partout qu’il n’est pas possible de faire le Gerlach sans guide. Nous cherchons des explications mais notre niveau de slovaque est encore faible : bonjour, au revoir, merci. L’explication la plus logique est que cette obligation est le résultat d’un accord entre le parc national et les guides de la région. Moralité, nous prenons un guide. Je dis nous mais personnellement, je resterai au refuge pour garder Lou.

Dany est revenu. Nous sommes donc cinq à monter au refuge Sliezsky Dom, petit hôtel hideux mais confortable à 1670m d’altitude. Ce n’est guère glorieux mais pratique, nous montons au refuge en voiture.


Le lendemain matin à 5h, notre équipe retrouvait Oleg, le guide, dans la salle du petit déjeuner. Oleg est fort sympathique et parle un peu anglais. Il a emmené des clients un peu partout en Europe. Pendant que je faisais la grasse mat’, il emmenait Catherine, Laurence et Dany sur les pentes du Gerlach.


Il faut reconnaître que trouver le chemin n’est pas facile et que la montagne est un peu paumatoire. Dans la partie haute, quelques passages plus raides sont équipés de chaînes. L’univers est minéral, des lacs agrémentent la promenade. Pendant que je montais tranquillement au-dessus du refuge jusqu’à 2000 m voir quelques marmottes avec Lou, mes compagnons arrivaient au sommet du gerlachovsky Stit à 2654,40m. La vue est bouchée, le sommet est noyé dans le brouillard. Une grosse croix métallique trône sur le point culminant de la Slovaquie. Notre groupe pose pour la traditionnelle photo.


De retour au refuge peu après 11 heures, Oleg félicite nos avéistes : ils ont bien marchés. J’essaie bien de savoir où se situent les falaises d’escalade de la région, mais Oleg me dit qu’il nous y amènera avec plaisirs. Pour quel prix ? Je n’ose demander et préfère reprendre un peu d’autonomie.

Après cette débauche d’effort, le temps est toujours humide, alors nous décidons d’aller voir si par hasard, sur l’autre versant des Tatras, le soleil brillait. 

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