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ETAPE 9: LUXEMBOURG 2009

LA GRANDE CORDEE : GRIMPER LES PLUS HAUTS MONTS D'EUROPE AVEC L'AVE

 


Samedi 8 mai

Nous nous sommes donné rendez-vous à 8h30 sur l’esplanade du château. La météo étant incertaine et les prévisions plutôt alarmistes, il nous semble plus judicieux de profiter du temps sec pour grimper. Nous décidons donc d’aller grimper sur le site de Berdorf et de repousser le sommet au lendemain.

Nous arrivons sur le site vers 13h30.Une fois les voitures garées sur le parking, nous nous enfonçons dans une magnifique forêt de hêtres. Un peu loin les rochers apparaissent et, dessus, les espèces de mousses protégées, endémiques au parc naturel de Berdorf. Le chemin plonge vers le pied des falaises. Sur la gauche entre des blocs de grès d’une dizaine de mètres de haut, sont aménagés des petits parcours où sont inscrits des noms de rues. Les enfants courent vite s’y aventurer. Nous passons sous une arche et nous arrivons sur la partie du parc autorisé à l’escalade.

Pour grimper sur le site nous avons du demander une autorisation auprès des autorités locales qui nous ont renvoyés un permis papier avec les précautions d’usage dans le parc.

La falaise s’étend sur quelques centaines de mètres et comprend 150 voies du 2 au 8b+. Sa particularité est qu’elle est en grès, tout comme les blocs de Fontainebleau alors que, généralement, nous grimpons sur des falaises de calcaire.

Après nous être rassasié, nous nous mettons à l’ouvrage sur le premier secteur. Le topo étant épuisé, nous recopions ceux des grimpeurs locaux. Même avec cet ouvrage, datant déjà de quelques années, il n’est pas toujours facile de s’y retrouver.

Nous commençons sur le secteur Gentiane offrant une belle variété de voies en 5 et 6a. Elles seront toutes répétées par deux ou trois avéistes. Deux 6b et une voie en 6c/7a seront aussi réalisées.

Nous profitons au maximum de cette journée sans pluie. Il est 20h passé quand nous rejoignons notre camping.


Dimanche 9 mai

Le temps est couvert mais il ne pleut pas. L’humidité de la nuit est encore visible. Nous partons donc faire le sommet pendant que la rosée matinale se dissipe.

Nous avons une bonne heure de route. Le GPS de Joël nous guide droit sur l’objectif et nous traversons le Luxembourg du Sud au Nord. Nous découvrons un pays vallonné, vert de prairies et de forêts avec de nombreuses vaches, des villages épars et peu de monde dans les rues.

Nous apercevons la tour de Buurgplatz bâtie sur le deuxième plus haut point du pays. Encore 2 kilomètres et nous sommes sur le Kneiff. Nous garons les voitures sur le chemin. Les vaches voisines accourent vers nous et se mettent à meugler. Il faut dire qu’elles ne doivent pas avoir l’habitude de voir des touristes. Il doit en passer à peu près autant que de trains.

La borne blanche est sur le bord de la route pourtant le pré d’à côté semble plus haut. Nous ferons donc la photo dans l’herbe. C’est sans difficulté mais dans la bonne humeur.

Après « l’ascension » de ce 9ème sommet de notre périple européen nous retournons grimper à Berdorf.

Nous continuons notre exploration de la falaise et nous grimpons principalement sur les secteurs Lionel Terray et SIP. Chacun trouve des voies à son niveau du 3 au 6, quelques voies en dalles d’autres plus verticales. La journée se passe sous un ciel nuageux mais sans pluie.

La forêt est toujours aussi belle et sauvage : au cours d’une promenade dans la forêt Guillaume aura l’occasion de rencontrer une famille de sanglier.

De retour au camping, nous prendrons l’apéritif afin de fêter les soixante ans de notre « Papy », Daniel Tisson dont c’était l’anniversaire ce jour.


Dimanche 10 mai

Le soleil est aujourd’hui vraiment présent. Nos « anciens » ne veulent pas rentrer trop tard et partent visiter la ville de Luxembourg en fin de matinée. La voiture des Vautrin part quant à elle rendre visite à la famille du côté de Thionville.

C’est donc la moitié du groupe qui retourne grimper sur les falaises de Berdorf. Nous allons cette fois-ci au bout du site, sur les secteurs minimops, was not was, Hermann Bhul… Les parois sont plus hautes et atteignent une bonne trentaine de mètres.

C’est dimanche et les grimpeurs sont en nombres : des locaux mais aussi des français des environs et quelques britanniques et espagnols. La motivation est là mais la fatigue des jours précédents rend notre ardeur un peu plus fébrile. Nous ferons quelques beaux 6a plutôt verticaux même si l’un d’entre eux réserve une sortie en dalle assez fine.

Nolwenn (8 ans) et Lou (4 ans) partiront dans un 3c, avec succès pour la première et pour une courte tentative pour la seconde, la voie étant trop verticale pour sa taille.

Je terminerai le séjour dans un beau 6b déversant dans la face la plus haute. Aucun piège mais il demande une continuité que je n’ai pas et je ferais un stop juste 2 mètres avant le relais.

Il est 18 heures, le temps se couvre, il est temps de ranger les affaires. Nous laissons quelques grimpeurs luxembourgeois enchaîner les longueurs dans un 7b lui aussi long et physique.

Lorsque nous montons dans les voitures, la pluie commence à tomber. On ne pouvait rêver meilleur timing. Dans quelques minutes c’est un véritable déluge qui tombera.





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